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Par La plume de N. Ghis. le 24 Mars 2018 à 11:00
La musique des mots
( La naissance d'un poème en forme d'Alexandrin)
Il y a des musiques qui tournent et font la fête:
Des ritournelles qui font tant de bruit dans ma tête.
Alors que je dormais d'un doux sommeil profond,
Sans se soucier de moi, mon repos elles défont.
Ballades ou mélodies: je les trouve très belles,
Mais je n'sais pas jouer et je ne peux garder
Ces musiques insistantes qui viennent me troubler.
Aussi vives qu'une idée, Toutes ces notes m'appelles:
Elles s'imposent à moi, se distillent en moi,
Le temps d'une poésie qui me met en émoi.
Puis elles se font discrètes, de moins en moins audibles,
Pour enfin disparaître et ça devient pénible.
Le rituel de ces nuits ou la musique m'éveille
S'imposent sans vergogne, même si j'ai sommeille.
Lorsque ma muse m'inspire les mots que je devine
Pour m'aider à trouver les vers qui font la rime,
La musique céleste aux notes qui s'animent
Fait naître en moi les phrases qui, dans mon cœur, s'impriment.
A mon esprit elles cognent, cognent et cognent encore
Jusqu'à ce que mon âme accepte leurs accords.
Sur une page blanche, la plume à la main,
La musique des mots me dicte des merveilles.
Je couche stances et quatrains malhabiles, sans entrain,
Car c'est une nuit blanche à nul autre pareille.
Lorsqu' enfin elle blanchit accompagnant ma veille,
Elle me trouve endormie quand s'en vient le matin.
Plus rien ne peut sortir : je ne vois plus la fin
Que la musique des mots me soufflait à l'oreille.
Ma muse s'est envolée, frivole et inconstante,
Ou seuls quelques poètes sauront la retrouver
Pour composer la phrase plus ou moins insistante
Qu'il faudra, sans tarder biffer, recommencer.
C'est ainsi que j'écris quand je suis inspirée,
Et défilent devant moi des tas de paysages
Qui me font entrevoir de merveilleux voyages
Signe d'une survivance trop longtemps désirée.
N. GHIS.
** " Les poètes survivent à travers les âges...
Le poète est un otage consentant de la muse qui l'inspire.
Une muse est éthérée, de sexe incertain,
Puisqu'elle n'est autre qu'inspiration masculin féminin.
Les mots qui se bousculent dans sa tête sont les barreaux de sa prison.
Il ne sera pas serein tant qu'il n'aura pas fait naître
Les vers parfaits en mots et rimes qui, dans son esprit, le harcelait." **
N. GHIS.
Texte écrit le 13 avril 2016
2 commentaires -
Par La plume de N. Ghis. le 12 Juillet 2019 à 12:49
Poème en vers libres
Ce qu'est l'amour
C'est un feu d'artifice qui jaillit dans nos yeux.
C'est milles étincelles sous la voûte des cieux.
C'est nos doigts enlacés, fougueux baisers volés.
C'est un sourire tendre, les yeux au fond des yeuxL'amour tisse entre nous une écharpe de lien
Qui nous fait vivre ensemble chaque jour, chaque nuit
C’est se sentir touché par la grâce divine.
C'est construire tous ses rêves autour de l'être aimé.
Regarder tous les deux vers le même côté.
Emprunter un chemin confiants, main dans la main
C'est avoir une épaule sur laquelle s'appuyer.
C'est trouvé chaque soir le chemin de ses bras
Pour pouvoir ronronner comme un tout petit chat.
L’aimer, l’ idolâtrer, même quand il n’est pas là.
C'est divin! C'est magique! Ça s'appelle l'amour!
Pour vous comme pour moi ça rime avec toujours...
Et si c’était offrir un bouquet sans raison
De fleurs, des chansons, des baisers papillon !
L'amour! Le bel amour! Ce sentiment confus.
Ces sensations diffuses qui fond désirer l'acte
Et nous pousse à nous fondre, à ne faire plus qu'un.
l'amour! Le bel amour!
C'est aussi aimer l'autre sans fard, le matin.
Sentir son oreiller quand il s'en est allé.
Accepter l'importance d'une distance temporaire.
Accepté la distance quand l'être aimé est loin.
Savoir rire de tout parce qu'on est ensemble.
Se téléphoner, se dire "je t'aime!" Et raccrocher.
Accepter son aimé(e) en le(la) voyant changer.
Car la beauté ne dure que l'espace d'un été;
Que l'espace d'un réveil, l'espace d'un matin,
Pour qui veut mesurer le temps que dure sa vie.
Et toutes ces années filant à tire d'ailes
Vont nous toucher aussi sans qu'on y prenne garde.
Et l'amour de sa vie peut subir l'agonie
Qui vieillira son corps plus vite que le notre.
Que restera t-il, alors, de ce si bel amour?…
Il faut aimer encore, puisque l'on s'est choisit!
Capter l'aura de l'autre sans le toucher vraiment.
Se mirer dans ses yeux miroir amoureusement.
Dépasser le visible pour ne plus qu'aimer l’âme…
Ce n'est pas si facile d'aimer toute une vie!
Combien on vu périr leurs doux serments d'amour?
Profitons de la vie qui nous donne la jeunesse
Bien assez tôt viendra le temps de la vieillesse...
Et ce qui vaut pour l'un, viendra aussi pour l'autre.
L'amour! Le vrais! Le fort! Non pas que le physique,
C’est aimer l'intérieur, l'être pour ce qu'il est.
Bien plus que le charnel qui meurt avec le temps,
C'est l'âme qui survit quand le corps nous trahit.
Et c'est s'aimer vraiment que dépasser l'envie
De posséder un corps, enveloppe charnelle,
Qui renferme l'esprit qui a toujours vingt ans
Quand le corps décharné se disperse au vent.
Il faut savoir aimer bien plus que posséder!
Quand la beauté n'est plus, assez de babillage!
Assez de badinage! Plus de marivaudage!
L’amour se fiche bien qu'enfin nous vienne l'âge. Quel âge?Le temps d’aimer l’amour comme on aime à vingt ans,
Est passé à jamais. Est passé pour toujours…
Beaucoup ne savent pas ce que veut dire aimer.Ils confondent le sexe avec les sentiments
Et passent dans leur vie sans connaître l'amour.
Les aventures passées, il ne reste plus rien.
Et c'est seul que l'on part pour un autre séjour...
L'amour ! Le bel amour, nous est donné un temps
Pour apprendre à aimer plus que les apparences.
Lorsqu'on vit un amour capable de ces choses,
Alors, on peut se dire qu'on sait ce qu'est l'amour.N. Ghis.
Texte écrit en 2002
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