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     Enfance volée: adolescence gâchée.

     

    N° d'Appel actuel pour Violence à enfants.

    Les enfants: ou que vous soyez:

    Trouvez un téléphone portable et faites ce numéro:

    Le (1.1.9) pour les enfants, où 119 pour les adultes qui veulent dénoncer une maltraitance : ce qui est un devoir pour tout citoyen.

    Dommage qu'il n'y en est pas eu pour moi et pour tous ceux qui ont subi le même sort que le miens !...

     

    Mon calvaire de petite fille

    Avant 1963, toute petite, j'ai  n'ai connu, jusqu'à mes 4 ans, que des nourrices. Ensuite, je suis restée pendant 3 ans avec mes deux parents qui se battaient journellement. C'est là que j'ai vécu les plus horribles choses que peuvent vivres des enfants lorsqu'ils voient leurs parents se déchirer.

    Lorsque ma mère qui était coiffeuse a fui mon père, elle me mit pension tenus pas les sœurs "Saint Vincent De Paul" en haut de la bute Montmartre : derrière "Le Sacré-Cœur" pendant 1 ans. Lorsque je tombais très gravement malade par leur faute, ma mère trouva une famille d'accueil dans le Limousin. C'était des paysans. Je fus violée pendant presque 1 ans par le saligaud de paysans : mari de la fermière. Je réussi à le faire savoir à ma mère par l'intermédiaire de la postière du village où j'étais. Ma mère vînt me chercher et elle portât plainte contre lui ; mais la plainte ne fut pas prise en compte car ma parole de petite fille ne suffisait pas contre la parole de ce sale type : c'était moi la vicieuse !

    Après ce triste épisode, ma mère me laissa à l'orphelinat près du lion de Belfort à Paris où il y avait un établissement que l'on appelait : "La Dass". J'y suis restée jusqu'à mes neuf ans. Comme je n'avais plus de nouvelle de ma mère et qu'elle ne venait plus me voir, j'étais considérée comme une enfant abandonnée et j'allais devenir une pupille de La Nation. Ma mère ne fut pas déchu de ses droits parentaux ; mais il s'en est fallut de peu ! Il aurait peut-être mieux valu qu'elle m'est abandonnée carrément, étant donné ce que j'ai subi par la suite, et ce, jusqu'à mes 20 ans.

    Ça, ce sont les grandes ligne de mon parcourt de vie enfant et adolescente. Ce sont les souvenirs qui m'ont le plus marqué, mais ça ne s'est pas arrêté là ! Non !

    A l'âge de mes neufs ans, j'ai vécu avec ma mère qui tenait une loge de concierge dans un immeuble rue du Faubourg Saint-Denis. Ce fut le seul moment de bonheur que j'ai vécu avec ma mère. Puis je retournais en pension le temps qu'elle retrouve du travail comme coiffeuse. A peut près ver mes dix ans et demi, elle me présenta à son nouveau compagnon que je devais appeler papa : je refusais carrément.

    Jusqu'à mes treize ans,  j'ai vécu dans un meublé de 15 mètre carré dans un quartier mal famé, auprès de ma mère et de son amant qui, en me voyant devenir femme trop vite, s'est mit en tête de me mettre dans son lit. Je vous passe les détails de ma vie avec lui. Il me harcelait. Ma mère ne voulant pas admettre ce que je vivait dès qu'elle tournait les talons, je fuguais donc de ce qui me servait de chez moi et je vécu dans la rue jusqu'à mes 15 ans. Je prenais tous les boulots qui se présentaient à moi. là, ne pouvant plus rester dans une insécurité perpétuelle, Je me remis entre les mains de la police en expliquant la raison pour laquelle je m'étais enfuis de chez moi. Je passais par un juge pour enfant qui me plaça dan un bon Pasteur : d'abords à Charenton-Le-Pont à Paris ; mais à cause, encore une fois, de ma mère, je fus transférée afin de m'éloigner de son amant, dans une prison pour adolescents, dans les sous sols du "Quai des Orfèvres" pendant 15 jours avant d'être dirigée sur le Bon Pasteur d'Arras, et ce, jusqu'à mes 21 ans. Je fut libérée à mes dix neuf ans, en 1966, sur ordre du parquet de Paris, pour bonne conduite et parce que le foyer fermait ses portes.

    Mais revenons légèrement en arrière dans le temps :

    Je fus placée par le juge Barren de 1963 jusqu'en 1966: date à laquelle la fermeture de l'institution où j'étais fût, par ordre de l'état français qui, jusque là, avait fermé les yeux et toléré les atrocités commises dans ces internats par négligence ou laxisme, dû enfin reconnaître les faits avant que les horreurs qui se pratiquaient derrière les hauts murs de ces établissements prisons ne sortent au grand jour et soient connus du peuple de France.

    Des enfants de tous âges aussi bien filles que garçons étaient brisés. Il fallait remédier à cet état de fait : touts ces pensionnats douteux devaient disparaître. Tous ces centres de corrections, maisons de redressement cachant ces pratiques plus que répugnantes jugées inhumaines, humiliantes, traumatisantes, avaient fait assez de ravages ! Ces jeunes filles et ces jeunes garçons sortant de ces lieux malsains étaient révoltés, agressifs et ils en voulaient à la société de ne pas avoir fait ce qu'il aurait dû être fait bien avant que des exactions inspirées par des révoltes ne se fassent connaître dans les journaux.

    Les filles qui avaient été libérée devenaient des filles facilement récupérées par des proxénètes et les jeunes garçons ne ressortaient pas de ces lieux diaboliques en meilleur état... Ces jeunes adolescents n'étaient pas prêts à affronter la vie ! On ne les avait pas éduqués pour se confronter avec ce monde cruel et encore plus impitoyable une fois en dehors de ces institues ! Ils étaient des proies faciles pour les truands et les macros et ne savaient plus distinguer le bien du mal tellement la révolte grondait en eux !

    S'il n'y avait que ça ! Certaines sœurs entre elles étaient lesbiennes. D'autres pratiquaient le sexe que l'on nous décrivait comme " un péché très grave et mortel " avec certains prêtres de la paroisse. On trouva même des petits squelettes de nouveau-nés emmurés dans des endroits tenus secrets comme les mur épais des abbayes ou dans les gros murs non moins épais de ces mêmes institutions.

    Certains vieux prêtes nous enseignaient, eux-mêmes, comment se soumettre à l'homme que " Dieu " nous désignerait une fois que nous serions prêtes à être prises en mains par notre futur mari et par la même occasion, comment pratiquer " le sexe " pour devenir une bonne épouse bien obéissante... ! Je t'en foutrais, moi de l'obéissance à ces hommes désignés pour nous mâter s'il en était encore besoin ! Je vous rappelle que nous étions pas très loin des années d'après-guerre ! De plus, en pleine guerre froide !

    Dans les années 60/70 et même jusqu'en 1996, les mœurs n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui ! Les libertés non plus ! C'était encore une société rigide, puritaine mais qui, néanmoins, péchait allègrement en cachette ! C'est vous dire le degré de perversité des gens d'église !  Cette société puritaine allait se confesser le samedi pour communier le dimanche matin à la messe et recommencer frénétiquement une semaine de débauche entre curés et bonnes sœurs quand ils ou elles ne s'en prenaient pas aux jeunes filles et jeune garçons qui leurs plaisaient !

    Les tabous étant de rigueur, pour se laver de tous leurs péchés, elles s'enfermaient dans leur cédule pour se mortifier en se fouettant le dos jusqu'au sang sans se ménager avec des genres de martinets à plusieurs lanières auxquelles était fixé des billes de plomb, tout en se prosternant à genoux ou bien face contre terre, les bras en croix psalmodiant pendant des heures. Ce qui n'excluait pas le jeûne pendant plusieurs jours ! Quelle hypocrisie !

    Beaucoup de sœurs n'étaient pas là de leur plein grès ! Elles étaient obligées de suivre l'autorité du père souverain chez lui parce que pas assez jolie pour faire un bon mariage.

    D'autres jeunes filles avaient été placées pour cause de désobéissance à l'autorité paternel concernant des épousailles dont elles ne voulaient pas. A cette époque, elles se trouvaient être obligées de rentrer au couvent chez les sœurs "Saint Vincent De Paul" qui était l'institution par excellence des filles désavantagées de par leur naissance, leur manque de soumission, d’obéissance, indisciplinées etc. Elles se vengeaient alors de n'avoir pas pu choisir leur destin en s'en prenant aux pensionnaires : qu'elles soient petites ou plus grandes et sans défense puisque bouclée pour « X » raisons.

    Il y avait aussi des filles de haute noblesse mais dont la fortune avait périclité par la faute d'une mauvaise gestion du patrimoine et qui ne trouvaient pas mari puisque sans dote. Des filles de petite noblesse, sans fortune qui ne pouvait intéresser aucun prétendant et dont la famille ne savait plus que faire, se retrouvaient elles aussi, placées par tutelle et cloîtrées à vie sans aucun moyen de pouvoir s'échapper. Elles devenaient bonnes sœurs de force et elles ne se gênaient pas pour nous faire payer de divers manières leurs frustrations et croyez-moi, elles en avaient !

    J'étais, en ces temps là, déjà une révoltée dans l'âme et ne me suis jamais soumise à personne. J'ai " morflé " ; mais j'étais une rebelle et rien ne me faisait peur : pas même ce vieux cochon de curé qui venait, sous la surveillance d'une bonne sœur déjà d'un certain âge qui, sous le couvert d'une respectabilité toute écœurante, écoutait les explications avec force détailles de cet " ecclésiastique bedonnant et soufflant comme un bœuf en chaleur " vivant ses explication avec force détails... La bonne sœur en prenait plein les oreilles et les yeux car ce n'était pas beau à voir ce vieillard vicelard et dégoulinant de sueur ! Toute cette mascarade juste pour sauvegarder les apparences et respecter les convenances ! J't'en ficherais , moi, des convenances !

    Nous faire des cours de sexologie, sans aucune gène ! Un curé de 65 ans bien sonné !

    Ça en dit long sur la façon dont la nation française, en ces temps déjà assez lointains, gérait les enfants, pupilles ou pas de la nation !

    Les curés qui nous faisaient les cours de sexologie décrivait comment l'appareil masculin fonctionnait pour atteindre l'érection. C'est quand-même culotté de la part de curés plus ou moins jeunes ! C'est vous dire le vice qui existait dans ces grandes institutions ( soit disant irréprochables ), bien cachées du regard de la société et sous le couvert de la religion ! C'était et c'est toujours aussi écœurant lorsque je vous dévoile ces choses ici ! Ça existe toujours le sois disant respect de la religion ! Comment, après avoir vécu des années en autarcie dans ces institutions malfaisantes, voulez-vous et pouvez-vous encore croire en un dieu et des hommes bienveillant ?! Un état protégeant ses enfants ?!

    "J'en veux à la nation Française que j'accuse, j'en veux aux Magistrats, juges, service à l'enfance, services sociaux, policiers qui cachent et protègent bien des choses dissimulées parce que des notables, des élites du peuples sont en cause et pratiquent ce qu'il y a de plus bas, plus vil dans ce monde : la perversité, le vice, la lâcheté, sans compter des ripoux qui, dans leur rang, se cachent et qui cherchent à se faire du fric malhonnêtement par n'importe quels moyens et qui, sous prétexte de venir en aide aux enfants en difficulté, gâchent leur départ dans la vie, leur adolescence, quand ce n'est pas leur vie entière qu'ils fichent en l'air ! "

    D'avoir fermé les yeux sur ces horreurs pratiquées à la porte des ministères et de n'avoir rien fait pour y remédier : c'est très grave et peu honorable pour le pays qu'est " La France " !

    Je ne voulais pas de cette vie que l'on me faisait entrevoir à travers des préceptes religieux bafoués dans tout ce qu'il y avait de plus tordus et malsains ! Je n'attendais qu'une seule chose : c'était d'arriver dans les meilleurs conditions possibles à ma majorité (21 ans) pour enfin en finir et laisser tout cela derrière moi.

    En France, le dernier Bon Pasteur ferma ses portes en 1996. J'étais mariée depuis mes 22 ans, bien mariée et heureuse.

    Pour pouvoir accomplir ma vie de femme, je dû renier ma mère que j'avais enfant adorée et même idolâtrée, n'ayant qu'elle comme point de repaire pour construire ma jeune vie. Elle n'en a rien fait et n'a toujours pensé qu'à elle ! 

    Je n'ai toujours compté que sur moi et ma logique de jeune fille mûre trop vite, de jeune femme mûre trop tôt, pour pouvoir m'en sortir. J'ai appris à me méfier, plus particulièrement des hommes. Je me suis protégée toute seule contre l'adversité. Il n'y a qu'à cette condition que j'ai pu me désembourber de toute cette fange, faire ma vie et enfin trouver un sens à mon existence.

    Mon époux connaît tout de mon histoire depuis ma naissance et par toutes les péripéties par lesquelles je suis passée et ce, jusqu'à ce que l'on se rencontre. J'aurai bientôt soixante neuf ans le 31 Janvier 2016. Jean-Michel à 71 ans. Il les a eu en Août 2015. Le 11 Janvier 2016, cela fera 47 ans que nous sommes mariés. Je me suis mariée, je n'avais pas encore tout à fait 22 ans : il manquait 20 jours ; mais n'ayant pas de compte à rendre à aucun membre de ma famille en ce qui me concernait puisqu'elle n'a jamais existé pour moi, je n'ai eu besoin de l'autorisation de quiconque pour me marier, puisque j'étais, par voies judiciaires, seule juge de mes décisions. Ma mère non plus ne pouvait exercer aucun droit sur moi pour la bonne raison que le juge m'avait émancipé pour les six mois qu'il restait avant mes 21 ans.

    Ghislaine Nicolas née en 1947 : une enfant laissée pour comte par la France dans les années cinquante / soixante et soixante dix...

    Pour servir ce que de droit. Ghislaine Nicolas.

     


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    Texte Fiction 

    Hurlements intérieurs

     

     Parce qu'elle ne peut pas toujours deviner de ce que sera sa vie à l'avenir,

     avec l’homme qu’elle aimera et qu’elle aura choisit,

    Parce que les pièges sont souvent dissimulés derrière des attentions aimables,

    Pleines de tendresse (au départ), pleines d'amour, de rêves, de charmes ravageurs

    Et qui, pour de ne montrer que le bon côté de sa personne afin de  la séduire,

    sans qu'elle sache ou son destin peu l'entraîner si elle n'est pas assez prudente

    Quand aux choix qu'elle privilégiera dans les directions qu'elle aura choisies.

    Une femme, en tout premier une jeune fille, ne peux pas ou ne veux pas pas écouter

    ce que sa raison lui dicte, et lui fait entrevoir les conséquences de ses actes

    Tout cela parce qu'elle aime ou qu'elle croit aimer.

    Ses décisions sont toujours à la hauteur de ses erreurs, si non pires,

    Parce que trop confiante en son jugement de femme romantiques et sentimentales :

    C'est presque toujours par amour qu'elle fera le mauvais pas.

    Sa souffrance n'en sera, alors, que plus dévastatrice dévastatrice.

    La vie est la seule école où l'on ne peut jamais revoir sa copie,

    Et c'est dans la désespérance qu'elle lâchera prise pour plonger dans un abîme de desespoir sans fond…

    Une vie : nous n'en n'avons qu'une. Va t-elle prendre la décision de gâcher la sienne ?

     

    Hurlements intérieurs.

     

     

    Hurlements intérieurs

     

    Le dégoût s'est ajouté à la routine de sa vie. Elle est écœurée de l'existence qu'elle mène ! Elle est malade de se dessécher ! Malade de végéter depuis tant d'années ! Elle est comme une plante qui manque d'air ! Une plante qui manque d'eau ! Une plante que l'on délaisse sans même sans rendre compte.

    Elle en a assez d'être là pour les autres quand il n'y a personne pour elle ! Elle en a assez de faire semblant d'être heureuse ! De toujours faire semblant de quelque chose ! De dire que tout va bien alors que rien ne va ! D'afficher un sourire quand elle a envie de pleurer ! D'être constamment en représentation pour la galerie ! Eux vont bien ! Peut-être font-ils semblant comme elle ? Ils ne s'occupent égoïstement que de leur petite personne ! Ne se soucient que de leur bien être ! Ils ne voient rien parce qu'ils ne veulent pas voir ! C'est dérangeant de voir ce que l'on se refuse de reconnaître ! Peu importe la tristesse, et la détresse de l'autres ! Il lui faut rester à sa place ! Ne surtout pas en bouger ! Ne rien montrer ! Ne pas déranger ! Ne pas les déstabiliser dans leur Petit bonheur sécurisant, étriqué, factice... Elle est dans un équilibre précaire d'une vie sans équilibre. Elle est le pilier de la maison. Si le pilier bouge, toute la maison S'écroule ! Elle est, bien malgré elle, le pilier de cette maison, fatiguée de sa fuite en avant. Fatiguée de donner le change ! De mentir pour éviter les questions.

    Elle a froid dans son corps. Elle a froid dans son cœur. Elle à soif de tendresse... Elle a froid dans sa vie, froid dans ses envies d'ailleurs...

    Ses désirs sont de glace. Elle vivote. Elle s'étiole. Elle est prisonnière d'une vie dont elle ne veut plus. Qui ne la comble pas et qui ne la veut plus non plus ! Elle souffre. Elle est triste. Elle dépérit. Elle s'enivre de mots qui la soûlent, mais dont elle a besoin pour continuer sa route. Ses yeux ont le vague à l'âme. Son âme est dans le vague. Et vogue la galère supportant ses peines sur les vagues de ses désillusions...

    Elle n'a plus envie d'avoir envie. Plus rien ne l'intéresse. Elle est vide de tous sentiments de bien être et de bonheur. Elle s'illusionne pour aller mieux ; mais tout l’insupporte. Elle supporte...

    Elle se raisonne : « il y a pire que moi ! »se dit-elle. Elle déraisonne et elle s'assomme de tranquillisants éclats de rire qui sonnent faux. Qui sonnent le glas de sa joie de vivre. Elle se cache pour laisser couler ses larmes qui ne sont qu'un semblant de soulagement. Elle abandonne la lutte, puis elle reprends la lutte : elle y est obligée ! Elle n'a pas le choix !  Elle a l'obligation d'une vie sans attraits faisant partie du lot quotidien de nombreuses existences.

    De ses tempêtes et de ses peurs incertaines, de ses peurs de femme entourée ; mais seule dans le secret de son cœur, de son jardin secret ou seules fleurisses et fanent les fleurs de ses pensées désenchantées. C'est là, son seul refuge, son havre de paix ou elle se complait.

    Se libérer. Être libérée des chaînes invisibles qui entravent son besoin de liberté.

    Prisonnière de sa propre existence. Elle est une prisonnière non volontaire de sa propre vie. Ah ! S'évader de cette cage dorée ! S'évader de ce donjon où ses pas raisonnent dans un vide absolu qui n'est que l'écho d'une prison dans sa propre maison. Ce n’est pas là, la solution.

    Elle a mal. Elle a très mal. Elle a si mal ! C'est mal ! C'est mal d'avoir envie de vivre autre chose que la routine d'une vie qui passe et défile sans aucun intérêt ! Des hurlements s'étranglent dans sa gorge. Ce ne sont que des hurlements silencieux. Des hurlements s'étranglant dans son cœur qui se sert...

    — « C'est un cauchemar ! Ce n'est pas possible ! Je vais me réveiller ! Il faut que je me réveille ! » pense t-elle. Et recommence la journée : une journée routinière dans son déroulement. Une interminable et banale journée, une de ces journées inintéressante, prévisible et sans attrait qui lui permettra d'attendre la nuit pour plonger dans un sommeil profond, désiré où elle s'enfoncera dans ses rêves qui ne lui apporteront qu'un semblant de bien sérénité, et de liberté. La clef de ses songes lui appartient. Là, pas de prison sciemment consentie. Son esprit s'envole et quitte son corps qui se repose pour pouvoir affronter le prochain jour qui se lèvera, pareil aux autres jours précédant immanquablement toutes les autres journées vides de sens ou elle évolue, telle un automate, dans cette prison qu'elle s'est construite elle-même, pensant que c'était là le chemin qu'elle devais prendre.

    Il est certain que " lorsque le vin est tiré, il faut le boire ". Pas moyen de faire différemment ! Il faut affronter le vide d'une vie dont beaucoup de femmes ne voulaient surtout pas ! Elle ne fais pas exception à la règle. Elle se dois d'assumer les erreurs de ses choix et se taire ; mais les hurlements intérieurs continuent leur vacarme assourdissant, martelant avec insistance, l'idée d'une liberté dont elle ne peux jouir par scrupules, par peur de faire mal, par peur de se tromper encore, et surtout parce qu'il est trop tard pour changer d'aiguillage...

     

    N. Ghis.

    Texte écrit en 2002

    Hurlements intérieurs 

    Danny Brillant

    Si tu pouvais vivre ta vie

     

    Hurlements intérieurs


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