• Mon frère : Tristesse

     

    En hommage aux victimes de Nice  

    Mon frère : Tristesse

     

    Mon frère : Tristesse

    Ce texte fut écrit en guise d'épitaphe sur la tombe du frère d'un de nos amis qui m'a demandé,

    comme une faveur, de lui écrire un poème qui résumerait en quelques lignes sa jeune vie.

    Ce jeune homme est décédé à tout juste vingt ans. 

    C'était un très grand sportif plein de vie. Un skieur de grand talent!

    Marié depuis peu, il allait être papa;  mais la mort l'attendait

    au détour du chemin sous la forme d'une maladie de cœur  insoupçonnée, orpheline et traite.

    Pas de signe avant coureur. Pas de symptômes.

    Rien qui ne puisse laisser paraître une anomalie quelconque...

    Que dire d'autre?... Je ne me suis pas sentie le droit de refuser.

    J'estime toujours autant nos amis qui font, aujourd'hui, partie de notre famille

    depuis maintenant 37 ans que l'on se connaît. 

    Je suis comme une éponge et je ne fais que ressentir

    et interpréter les douleurs des personnes que je côtoie autour de moi..

    Je n'ai aucun mérite à cela !

    Je ressens tout simplement la douleur des gens que je perçois dans une peine profonde...

    Je n'ai encore jamais vu aucun membre de ma famille décéder, 

    pas plus que je n'ai appris la mort d'un de mes proches concernant la famille de ma mère

    ou de mon père. Ils me sont si lointains qu'ils me sont complètement inconnus.

    Je n'ai connu ni grand-père, ni Grand-mère,

     ni tantes,  ni oncles, ni cousins, ni père, ni mère,

    ni sœurs, ni frère ne m'ont été familiers au point de souffrir de leur disparition.

     La vie est ainsi faite...

    Comme beaucoup de poètes, je suis une hypersensible ;

    mais je me demande parfois si je ne suis pas insensible à tout ce qui touche à la mort?

     Est-ce que parce que dans ma présente vie, 

    aucun des êtres que j'aime ne s'en est encore allé? 

    Je vous avoue quand même avoir peur de l'épée de Damoclès pendu au dessus de nos têtes.

    Et pourtant, un jour il faudra bien se rendre à l'évidence,

    que rien n'est éternel en ce bas monde !

     

    Mon Frère

     

    J’ai le regret de toi, mon frère.

    J’ai le regret de ton absence.

    Tout ce qui vît sur cette terre

    Me fait regretter ta présence.

     

    Ta femme prie, ton enfant pleure. 

    La souffrance habite nos cœurs.

    Un oiseau chant’ Ô ! Désespoir !

    Et je t’appelle dans le noir...

     

    Tu avais une femme, un bébé !

    Il fallait que tu en profites

    Pourquoi es-tu partis si vite

    En nous laissant désemparés ?

     

    Deux frères ne se quittent jamais.

    Te souviens-tu de notre enfance

    Quand à cache-cache l’on jouait ?

    Qu’elle fût courte ton existence !

     

    C'est moi qui ai cett' maladie !

    C'était toi le champions de ski !

    Sportif, en forme et toujours gai.

    A ta mort, nous n'étions pas prêt.

     

    Vingt ans, tu ne les avais pas !

    Si un jour l'on m'avait dis ça,

    Je n'en aurais pas cru un mot!

    Toi ! Dans un sombre tombeau ?

     

    Pourtant, c’est vrai  ! Tu as gagné !

    Je ne pourrai plus te trouver !

    J'ai le regret de toi mon frère ;

    Mais je sais que, là-haut... tu sais.

     

    (décès du jeune homme en 1980)

    N. GHIS. La main et la plume : Année 1980 

     

    Mon frère : Tristesse 

    Mon frère : Tristesse

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  • Commentaires

    5
    Samedi 2 Mai 2020 à 14:42

    Je parcoure un peu ton blog C'est un magnifique poème fort émouvant et si triste cette réalité est injuste un texte qui ma touché

    Je t'embrasse

    Béa

      • Lundi 4 Mai 2020 à 12:38

        Merci Béa pour ta gentille visite.

        C'est très dur de perdre quelqu'un qui avait bien le temps de s'en aller pour un ailleurs...

        Ce jeune homme avait la maladie de Marfan.

        ***

        Je jeune homme à été touché au cœur.

        ***

         Le syndrome de Marfan est une maladie génétique rare. Il est caractérisé par l'atteinte d'un ou plusieurs organes et peut notamment provoquer des troubles squelettiques (grande taille, scoliose), ophtalmologiques (ectopie du cristallin), cardiaques (dilatation de l'aorte )

    4
    Samedi 25 Mars 2017 à 20:40

    Bonjour Ghislaine

    Me voici en visite sur ton beau blog

    Quel superbe poème pour ton ami , vraiment touchant. Quel drame pour ces gens

    Quel souffrance  impossible à oublier et ce petit enfant qui ne connaitra pas son père,

    la vie est souvent tellement incompréhensible.

    Bravo encore pour ce beau blog et ces merveilleux écrits.

    Bisou mon amie et bonne journée.

      • Samedi 25 Mars 2017 à 23:14

        Merci mon amie MI.

        Oui, ce poème est en épitaphe sur sa tombe. Et depuis quelques années, sa femme l'a rejoint. Son fils est grand et il fait sa vie sans ses deux parents comme beaucoup de personne qui ont perdu les leurs et quelque fois jusqu'à 4 dans des attentats. que ce doit être dur pour ces pauvres gens! Bises et bon dimanche mon amie. Ghis.

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    3
    Lundi 13 Mars 2017 à 13:29

    2. PIERRE Danielle 31/08/2009

    Je me suis permise d'aller voir sur votre site, grâce à mon amie Michelle hautmont. Très beau site! Moi aussi je suis triste. Pas facile d'écrire. Félicitations pour votre superbe site!

    Je reviendrais par plaisir le visiter, PIERRE.

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