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    Le mystère de l’Etang-aux-Ormes

     

    Et tout s'efface... 

     

    Présentation de l’Auteur :

    Nom : Nicolas

    Prénom : Ghislaine :

    Adresse Postale ::

    Numéro de Téléphone : 

    Adresse e-mail :

    Pseudonyme : N.GHIS.

    Présentation du Roman :

    Préambule : Le roman ne comporte pas d’inspirations quelconques ; de même qu’il ne s’agit pas d’une fan fiction. Il n’a pas été publié préalablement à compte d’auteur / à compte d’éditeur ni auto-publié et, est donc libre de tout contrat.

    Genre, sous genre : Romantisme Historique, Suspense, mystère, Paranormal, Intrigue amoureuse, Genre : Histoire Sentimentale.

    Nombre de signes : 471 693 signes en incluant les espaces / 392 354 signes en excluant les espaces / 79 977 mots.

    Motivation de l’Auteur : 

    Ayant vécu une expérience paranormale très forte vers l’age de vingt-six ans, le désir d’écrire un roman s’est imposé dans mon esprit par vagues successives où le surnaturel aurait une place prépondérante dans mon récit. Ayant à cœur de traiter ce sujet, j’ai voulu concevoir mon histoire en me servant du vécu de mes ancêtres, eux même de noble lignée Normande, Franc-comtoise et Anglo-saxonne, ayant existé précisément entre la fin du dix-neuvième siècle et le début du vingtième siècle. Cela m’a beaucoup aidé en ce sens que je me suis plongé dans ce passé afin d’y recueillir les principaux éléments constituant la base de mon roman : Mon imagination très fertile a fait le reste. Très peu considérée dans ma famille et même délaissée, je me suis réfugiée et fortifiée au saint de la lecture, ce qui m’a conduite tout naturellement à m'exprimer par l’écrit avec le secret espoir de devenir écrivain par passion. La vie, jusqu’à présent, ne m’a pas permise d’accéder à mon rêve. J’ai cinq blogs réservés à différentes prestations me permettant d’y dévoiler ma jeune et tumultueuse existence jusqu'à ce jour.

     

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    Des textes de chansons en passe d’être déposés à la SACEM, La FNAC pour les poésies, nouvelles, comtes écologiques etc. J’ai un deuxième roman en cours d’écriture dont l’intrigue se situe juste après la guerre de 39/45. En retraite, la passion de l’écrit constituent mon quotidien, et ne m'a pas quitté depuis l'âge de mes neufs ans. Je ne conçois pas ma vie sans écrire. C’est ainsi que je me sens exister.

    Mes blogs : https://www.eklablog.com/profile/ghislaine-nicolas-poesies

    Synopsis :

    De noble lignée, délaissée, depuis ses six ans à la suite du remariage de son père, le comte Rudolph de Rubens avec Mme Édith d'Argenson ayant une fille de trois ans plus âgée qu'elle. Isabelle de Rubens, n'accepte pas sa belle-mère devenue la comtesse de Rubens. A quinze ans, elle est envoyée en Angleterre sur la suggestion de sa marâtre, chez son oncle, Sir de Montégu : le frère de sa mère noyée accidentellement dans des circonstances douteuses. D'étranges apparitions ont lieu sur les berges de l'étang-aux-ormes où Daphné de Rubens s'est justement noyée. Le paranormal est présent dans la vie d'Isabelle. Doutant de ce qu’elle avait vu, mais voulant savoir la vérité sur la mort de sa mère. Avec l'aide de ses deux cousins germains, elle va découvrir ce qui s'est réellement passé seize ans auparavant.

    Renaud de Montégu et William de Rubens-Gortzinski, les deux cousins vont l'aider à découvrir la vérité sur l'accident de leur tante. Isabelle, sans s'en rendre compte, aime William depuis ses quinze ans, mais leur amour est impossible : pendant son séjour en Angleterre, il s'est marié avec Ludivine, la fille de l'usurpatrice dont il a un fils de cinq ans.

    Présentation des Personnages :

    Rudolph de Rubens : Le comte Rudolph est assez peu intéressé par l’étalage d’une fortune passablement écornée par son père Stephan de Rubens qui, était de son vivant, un épicurien aimant les soirées mondaines et la bonne chaire, avait presque entièrement dilapidé ses biens, ne laissant à son fils Rudolph qu’une fortune déclinante, et le château de Monteuroux avec, l’entourant, de nombreux acres de terrains, ainsi qu’un immense parc agrémenté d’une très grande pièce d’eau. On ne peut pas dire que le jeune comte soit attiré par l’argent, mais Rudolph tient à sa réputation de châtelain de haute lignée.

     

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    Assez cultivé en apparence de par sa condition d’aristocrate, appréciant la bonne littérature ainsi que les expositions de peintres célèbres autant que de sculpteurs en passe de le devenir, il se fait un devoir d’être présent à toutes sortes de cérémonies, et manifestations, d’avantage pour la prestance que cela lui confère, plutôt que pour le côté culturel que cela pourrait lui apporter.

    Daphné Meldwin : Jeune anglaise sans dot, est éprise du comte Rudolph de Rubens fou amoureux d’elle, il l’épouse. Ils vivent heureux pendant cinq ans avec leur petite fille Isabelle, quand un accident survient et la belle comtesse Daphné est retrouvée un matin, parmi les nénuphars, noyée près des berges de la grande pièce d’eau ombragée de grands ormes séculaires agrémentant l’immense parc de château de Monteuroux.

    Isabelle de Rubens : A la mort accidentelle de sa mère : la comtesse Daphné, Isabelle de Rubens, cinq ans, est délaissée par son père afin que celui-ci puisse mener une existence plus libre avec sa nouvelle femme. Isabelle est pratiquement abandonnée, livrée le plus souvent à elle-même. Son deuil à demi terminé, Rudolph sans scrupule, laisse à la responsabilité entière d’Adélaïde de Brémont, la petite Isabelle qui, de par sa naissance, est la vraie comtesse de Rubens.

    Édith Valbergue : Ancienne comédienne, roturière et enrichie par deux mariages aristocratiques, considérée comme étant une très belle femme, épouse en première noces, le comte de Richemont à qui elle donnera une petite fille que l’on prénommera Ludivine.

    Ensuite, en deuxième noces, elle épousera le vicomte D’Argenson qui décédera deux ans après leur union sans descendance. Non contente d’avoir hérité de son premier mari, Édith héritera, pour la deuxième fois, de tous les biens de son deuxième époux : le vicomte D’Argenson.

    Ludivine de Richemont : Ludivine grandit séparée sciemment, par la volonté de sa mère, de la petite Isabelle de Rubens : seule enfant du comte Rudolph. Les années passent. Ludivine a maintenant dix-huit ans. C’est une jeune fille très belle, prétentieuse, hypocrite, manipulatrice et sournoise tout comme l’est sa mère.

    William de Rubens-Gortzinski : Jeune homme très beau et peu intéressé par la possession d’une fortune sonnante et trébuchante : ce qui est un trait particulier chez les de Rubens mâles, est un peu plus vieux que sa cousine germaine Isabelle, quinze ans. La jeune adolescente se rend compte du plan savamment ourdit par la comtesse Edith afin d’influencer, et piéger William de façon qu’il consente à épouser sa fille Ludivine qui se dit amoureuse de lui.

    La comtesse Aurélie de Brémont de Rubens : Aurélie de Brémont : Haute Noblesse Franc-comtoise, très fière de sa naissance, est âgée à présent de quatre-vingt-trois ans, mais n’a rien perdu de sa superbe.

     

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    Cependant, elle est très malade et sachant qu’elle n’en a plus pour très longtemps, elle veut se soulager de ce poids. Depuis longtemps, elle cache l’endroit ou serait dissimulé un trésor de très grande valeur qui enrichirait son fils et le libérerait de ses dettes concernant l’entretient du château, mais elle ne veut en aucun cas que ce trésor, depuis si longtemps dans sa famille, et seul vestige de leur splendeur passée, finisse dans les mains avides de l’usurpatrice.

    Adélaïde de Brémont : Est la petite fille de Aurélie de Brémont. Avant que celle-ci se marie avec Stephan de Rubens. Adélaïde ne compte guère au yeux de sa grand-mère qui ne l’aime pas pour des raisons qu’elle ne dévoilera jamais. Adélaïde devient la préceptrice de Daphné Meldwin lors de son séjour en Angleterre puis, à son mariage avec Rudolph de Rubens, elle suit Daphné au château de Monteuroux, et devient, par la force des choses, la préceptrice et amie et confidente d’Isabelle de Rubens.

    Victoria De Rubens : Fille de Aurélie de Brémont et du comte Stephan de Rubens, est elle-même très riche, n’a d’aucun besoin de la fortune de sa mère.

    Son héritage vient de sa marraine faisant partie de la vieille noblesse de Franc-comtoise, l’ayant élevée depuis sa naissance. Victoria est la tante de la jeune Isabelle. C’est une jeune femme très belle de visage, très érudit, musicienne autodidacte, violoniste accomplie, peintre et dessinatrice de talent. Son seul défaut est d’être née difforme.

    Renaud de Montégu : Neveux de Daphné Meldwin : Le fils aîné de Sir de Montégu, est le deuxième cousin germain d’Isabelle qu’elle a appris à apprécier lors de son séjour prolongé chez son père, au domaine de Verte-cour et ce, jusqu’à son départ : sa majorité ayant sonné pour elle.

    L’abbé Forges : Père spirituel d’Isabelle qui la suivra tout au long de sa vie de petite fille, ainsi qu’à son adolescence à Monteuroux, avant qu’elle ne s’en aille en Angleterre. Ensuite, il continuera de la suivre par correspondance jusqu’à ce qu’elle revienne, devenue jeune femme, au château de Monteuroux.

    Le père Anselme (Adrien) : Vieux jardinier peu bavard, s’occupe seul du domaine de Monteuroux. Il est peu loquace, bourru, ne parlant que pour saluer les châtelaines. Il possède non loin de l’étang-aux-Ormes, une chaumière faisant partie de domaine, entourée de glycine. Cette chaumière lui suffit amplement car il est seul et déjà d’un certain âge. Lorsqu’il s’occupe des jardins ou même quand il est dans sa chaumière à balayer ou en train de fumer sa pipe derrière les glycines, rien ne lui échappe des allées et venues des châtelains et des domestiques.

     

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    Émilie Granchette : Ancienne femme de chambre de la Comtesse Daphné de Rubens, résidant au village d’en bas, elle connaît beaucoup de choses concernant sa maîtresse décédée tragiquement, et les agissements des châtelains de Monteuroux. La comtesse Édith et sa fille ne lui sont pas sympathiques.

    Berthe : La femme de chambre et âme damné d’Édith est entièrement dévouée à sa cause, lui vouant une adoration sans borne. Lorsque Édith devient la comtesse de Rubens, Berthe est toujours présente à son service. Par la suite, tout en continuant son métier auprès de sa maîtresse, elle prendra sous sa protection, non seulement Ludivine qu’elle chérie, mais aussi son petit garçon Thierry qu’elle aime plus qu’elle-même.

    Thierry : Le petit Thierry né de William et de Ludivine au sein d’un mariage qui n’en est pas vraiment un : la faute venant de sa femme qui, une fois mariée, passe les trois quart de l’année avec sa mère et son beau père à Paris.William ne voit pas souvent sa femme et son fils qui, à présent, a cinq ans. L’enfant, sans en avoir conscience, déclenchera, à cause d’une malheureuse imprudence, le drame qui sera le début d’une affaire extrêmement compliqué, amenant, après maintes péripéties, la résolution de cette mystérieuse énigme concernant l’accident de la première comtesse de Rubens, survenu à l’étang-aux-ormes. 

     

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     Déroulement de l’intrigue :

    Depuis le remariage précipité du comte Rudolph de Rubens avec Mme Edith D'Argenson devenue la nouvelle châtelaine, Isabelle est délaissée à l’âge de cinq ans par son père à la suite du décès de sa mère.

    La comtesse Édith de Rubens n’accepte pas la présence de la petite Isabelle qui le lui rend bien, et elle s’arrange en influençant habilement son mari, pour que l’enfant reste avec Adélaïde : la préceptrice de sa mère, décédée dans des circonstances étranges, afin qu’elle ne fasse pas partie de leur vie.

    La petite Isabelle n’a rien à attendre de sa belle-mère qui ne lui témoigne aucune sympathie ayant, elle même, une fille de trois ans plus âgée qu’elle.

    Pour définitivement se débarrasser de cette gênante enfant, Edith fait en sorte de la dénigrer avec pondération et hypocrisie, auprès de son père, afin de lui faire percevoir sa propre fille comme une enfant rebelle, insolente, sauvage et indisciplinée. D’un caractère très influençable, le comte regarde sa fille qu’il n’a pas élevé, différemment, et se rend aussitôt aux raisons qu’Édith expose, afin de la tenir éloigner d’eux et surtout de sa belle-fille Ludivine à peine plus âgée qu’elle : seulement trois ans les séparent, mais ils sont suffisants pour que les deux fillettes ne s’entendent pas et que rien ne soit en commun.

    Isabelle vit très mal la séparation quasi définitive d’avec son père qu’elle aime malgré l’éloignement affectif subit à cause de sa belle-mère. Ne supportant pas son autorité malveillante, Isabelle grandissante, loin de son père, prend en grippe, non seulement la mère, mais aussi la fille ainsi que son cousin germain William avec qui elle s’entendait très bien du temps où sa mère était encore de ce monde. Les deux enfants avaient une complicité sereine et s’aimaient beaucoup.

    En avançant en âge, William s’éloigne d’elle sous l’influence néfaste d’Edith de Rubens et de sa fille. Isabelle ne supporte pas de voir minauder la jeune comtesse de Richemont auprès de son cousin afin de le séduire. Une animosité se développe à son encontre, et à partir de cet instant, la jeune comtesse de défit de lui.

    Elle en devient ingérable, et sur les suggestions de la comtesse Edith, son père décide de l’envoyer en Angleterre chez son oncle, Sir de Montégu.

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    Isabelle n’accepte pas d’être éloignée de son cher Monteuroux, mais ne le montre pas afin de ne pas donner satisfaction à sa marâtre qui serait trop contente de la voir en souffrance. Furieuse d’être évincée, Isabelle ne sais que faire et se promène désemparée dans le grand parc du château où d’étranges phénomènes vont commencer à se produire sur les berges de l'étang-aux-ormes. Le paranormal est de plus en plus présent dans la vie d'Isabelle jusqu’à son départ pour l’Angleterre. La jeune fille doute toujours, mais voulant savoir toute la vérité sur la mort de sa mère qui n’est pas un accident puisqu’elle lui en fait la confidence, Daphné à peur pour sa fille et sur ses conseils, elle la persuade de partir, sans faire de difficultés, pour l’Angleterre, chez son oncle, mais sans se retourner. Avec un petit pincement au cœur, la jeune adolescente sait qu’elle ne sera pas présente au mariage de William qui s’est fiancé à Ludivine.

    A son retour d’Angleterre, au bout de six années, Isabelle revient transformée en une très belle jeune femme racée, distinguée, cultivée et avenante. Son cousin a du mal à voir en elle la petite sauvageonne rebelle à toutes remontrances. Surpris, il la regarde avec une admiration qu’il veut contrôler. Il n’est plus du tout hostile envers elle, et ils reprennent leur amitié là où elle en était restée…

    Les événements concernant Isabelle vont se précipiter et les apparitions de sa mère vont reprendre de plus belle.

    Lors d’un séjour au château de Monteuroux, Renaud venant rendre visite à Isabelle, va découvrir, ce qui s'est réellement passé quinze ans auparavant. D’une intelligence finement aiguisée, et perspicace, Renaud de Montégu observateur hors paire va, à force de déductions fondées sur des faits tellement évidents, va faire un travail d’enquêteur qui va mettre sur la voie William de Rubens-Gortzinski sur les points douteux de ce fameux accident. A force de raisonnements, et de recoupements, ils vont disséquer les circonstances ayant provoqué la mort de leur tante Daphné, et vont aider Isabelle à découvrir la vérité sur l'accident de leur tante. La jeune comtesse, sans s'en être rendue compte, s’est éprise de William en secret depuis sa toute petite enfance ; mais bien trop jeune, ce sentiment s’était endormit dans son jeune cœur. William l’aime aussi en secret, mais s’en défend : leur amour étant impossible. Pendant son séjour en Angleterre, Isabelle apprend la naissance du petit Thierry. William a donc un fils qui a maintenant cinq ans.

    Ce n’est pas une union heureuse, car leur mariage n’en est pas vraiment un ; mais William le cache.

     

    240

    C’est un jeune homme qui ne s’étale guère sur ses déconvenues matrimoniales. Comme chaque année à la même époque, Ludivine, vient avec son fils passer les mois d’été au château de Verte-court, elle s’aperçoit vite de l’inclinaison que William a pour sa cousine Isabelle et elle en est terriblement jalouse sans vraiment le monter, elle lance, à Isabelle avec cet air angélique qu’on lui connaît bien, des pics avec cette voix doucereuse accompagnée d’un sourire hypocrite et ingénu, ce qui a pour effet d’exaspérer William et Isabelle qui ne veulent rien montrer de leurs sentiments réciproques, s’appliquant à les garder pour eux, du fait de l’impossibilité d’être ensemble. Ils sont conscients qu’un jour, leur amour puisse se dévoiler au grand jour.

    Après maintes et maintes péripéties, dans le déroulement de l’histoire, Isabelle va devoir affronter des faits gravissimes, pas très beaux à entendre de la part de certains membres de sa propre famille... Et de la domesticité qui en sait bien plus long qu’ils ne veulent l’avouer. Son père ne veux pas admettre ce qui, pourtant ne peut être nié par les coupables puisque les preuves sont accablantes. Des drames suite à la découverte de la vérité vont se produire et après plusieurs découvertes pénibles à supporter concernant la mort tragique de sa mère, Isabelle doit bien se rendre à l’évidence que sa belle mère en veut à sa vie, et n’aura de répit de la lui gâcher. La justice divine devant faire son œuvre, les coupables seront démasqués. Les phénomènes paranormaux disparaîtront, laissant une trace de leur véracité indiscutable pour les jeunes gens.

    Roman chez l'éditeur


    3 commentaires
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    Image à la Une

    Je suis désolée si je ne suis pas arrivée à changer la grosseur  des lettres et des espaces des interlignes sur cet article qui n'est pas de moi,  et que je trouve pourtant très intéressant ; mais rien à faire !

    Ne m'en veuillez pas pour les personnes qui voient mal. 

    N. GHIS.

     

    Le thème de : 

    « Mon copain est un fantôme »

    l'ami imaginaire » est un classique en psychologie enfantine. Pourtant, la frontière est parfois mince avec la médiumnité...

    Comment distinguer ces phénomènes ? La psychologue Patricia Serin explore la question à travers deux histoires

    passionnantes, sur le sujet.


    « 
    Lire cet article inédit »

     

     Mon copain est un fantôme

    Le thème de « l'ami imaginaire » est un classique en psychologie enfantine. Pourtant, la frontière est parfois mince avec les perceptions extraordinaires et la médiumnité… Comment distinguer ces différents phénomènes ? La psychologue clinicienne Patricia Serin explore la question à travers deux histoires passionnantes. 

    Informations


    Nous sommes en 2008. Le jeune Lucas, âgé de 5 ans, m'est adressé

    car l'école le

    décrit comme ayant « un problème de communication ».

    Seul, il ne se mélange pas aux autres, parle « dans le vide » et son

    comportement

    intrigue ses proches. Lors du premier entretien avec les parents,

    ces derniers

    évoquent d'emblée un événement qui pourrait expliquer les

    difficultés de leur

    fils  lorsque Lucas avait 4 ans, son jeune frère Alex, âgé de 20 mois,

    est mort noyé

    dans la baignoire, en sa présence. Les parents parlent de ce drame

    avec beaucoup

    de retenue. Catholiques pratiquants, très investis dans l'associatif

    paroissial, ils y

    voient « la volonté du Seigneur ». La mère est enfermée dans une

    souffrance

    palpable qu'elle masque par des propos convenus. Le père paraît

    beaucoup plus

    motivé pour que son fils soit aidé « parce qu'il en a besoin, il ne va

    pas bien »,

    confie-t-il. C'est lui qui m'explique que Lucas a un « ami imaginaire » et qu'il dit

    des choses « bizarres ». Décrit comme un enfant calme et rêveur, Lucas passe

     « des heures à jouer tout seul et à s'isoler dans le jardin ».

    Sa réaction à la mort

    d'Alex est à l'opposé de celle d'Aymeric, son frère aîné âgé de 7 ans

    au moment

    de la noyade, sportif, sur-actif, extraverti. Le pédopsychiatre leur a

    expliqué que

    les réactions de repli sur soi étaient classiques après un tel drame;

    et que le fait

    que l'enfant parle tout seul était certainement lié au banal et répandu

    « ami imaginaire ». « Tout ceci passera avec l'âge », a-t-il conclu. La également

    affirmé que l'enfant était en bonne santé et a conseillé avec sagesse

    de lui

    consacrer davantage de temps.

    Les perceptions extrasensorielles de Lucas


    Je propose alors un suivi psycho-thérapeutique familial

    qui va durer plusieurs

    mois. Dès notre première rencontre seul à seul, Lucas m'impressionne

    par sa 

    sensibilité, son application et la force particulière qu'il dégage. Rapidement, il me

    teste. Mon téléphone vibre alors qu'il est en train de dessiner.

    Tout en continuant

    son œuvre avec application, il me dit sans me regarder :

     « C'est une dame qui ne

    peut pas venir ce soir; mais il y a une autre dame qui va téléphoner

    après et

    prendre sa place. » Je reformule ce qu'il vient de me dire et le

    remercie pour son

    avertissement... qui se révélera exact. En ne mettant pas en doute

    sa parole,

    j'instaure la confiance indispensable à la poursuite de la thérapie,

    au cours de

    laquelle je serai à plusieurs reprises le témoin de telles prédictions.


    Lorsque l'enfant mis en confiance commence à se raconter,

    je réalise à quel point

    il ressent la gêne que ses prédictions occasionnent : 

    « Une fois, à l'école, j'ai dit

    quelle maman allait arriver en premier et ce qu'il y avait à la cantine

    et aussi qui

    allait venir dans la classe, et on s'est moqué de moi, les autres ne

    voulaient plus

    jouer avec moi... » Il est également sensible à l'attitude paradoxale

    de son

    entourage qui le traite de menteur tout en constatant qu'il a

    raison, sans le

    lui dire.

     

    Le décès d'Alex est venu réveiller un traumatisme

     

    télékinésie... J'avais pu constater que l'expression de ces facultés varie suivant le
    contexte familial, culturel, l'état émotionnel du sujet, et ses relations aux autres.
    J'ai accompagné brièvement une enfant de 8 ans, déclarée précoce, qui avait
    trouvé elle-même un sens à ses capacités de télékinésie. Elle faisait glisser des
    jouets sans les toucher. Son regard était intense, et je percevais avant et pendant
    une grande tension à la fois musculaire et psychique.
     
    « Cela me déstresse. Mon énervement fait déplacer des objets », disait-elle. Très
    tonique, curieuse de tout, elle avait trouvé un moyen d'évacuer ses tensions
    lorsqu'elle se sentait frustrée et contrainte à l'immobilité. Elle m'avait confié s'en
    être aperçu en CP, classe qui exige de l'enfant un grand contrôle psychomoteur.
    « Les enfants seraient plus en contact avec leur inconscient, non encore barré par
    la conscience ; celui-ci apparaît encore ouvert, libérant son contenu au
    quotidien», explique Joachim Soulières dans son livre
     
     «  Les enfants et le paranormal »
     
     « L'enfant n'a pas encore acquis les codes sociaux... qui déclarent hors-jeu les
    perceptions extrasensorielles et les facultés psychokinétiques; il peut les exprimer
    tant que son milieu ne les bannit pas. » Certains sont doués d'une sensibilité
    particulière. Ils ont la capacité de se retrancher du monde quotidien. Ce qui est
    surprenant est que les fantasmes d'évasion, les émotions de peur ou de colère
     « prennent corps » et se cristallisent en une énergie psi qui se matérialise. Chez
    certains sujets, cette énergie psychique se décharge sur un objet. C'est le verre
    qui glisse de la table, tombe et se casse, ou la porte qui claque sans qu'aucun
    courant d'air ne l'ait poussée. Les émotions dues au traumatisme familial et la
    tension qu'elles engendrent doivent s'exprimer d'une manière ou d'une autre.
    Contrairement à d'autres enfants, Lucas ne traduit pas ses conflits par des
    douleurs diverses, de l'agitation, de l'agressivité. Y aurait-il alors une forme
    d'expansion de conscience et/ou d'exacerbation des sens lui permettant de saisir
    des événements à la fois dans le présent et le futur proche ?
    Outre les prémonitions qui s'imposent à lui comme des évidences, Lucas,
    à travers les jeux, les dessins et la parole, témoigne de « visions ». Il m'explique
    qu'il voit des images, « comme en vrai », et des « petits films » dont il est le
    spectateur. Ce ne serait pas comme quand il regarde la télévision. Qu'Aymeric ne
     « voit » pas comme lui. L’incrédulité des autres membres de la famille et de ses
    copains d'école l'a troublé.  S'il est « devant » et m'assure qu’il sait
    pourtant faire la différence entre le « vrai dans la vie » et ces images ou
    films. C'est avec son grand frère Aymeric que Lucas a réalisé qu'il est
    différent des autres, en comprenant est alors replié sur lui-même.
    « Le rappel du « fantôme »

    Tout en constatant la réalité des perceptions psi de Lucas, je me centre sur la
    communication du petit garçon avec son ami imaginaire. Ce compagnon avec qui
    il joue, Lucas est le seul à le voir et il a bien compris que les autres ne le
    perçoivent pas. Il l'appelle « mon copain ». L’ami imaginaire est un thème
    classique en psychologie enfantine : la plupart du temps, cela permet à l'enfant
    d'exprimer son potentiel créatif, ses peurs et ses désirs. Pour Lucas, cette
    manifestation fera office de révélateur du malaise familial, de ce que les adultes
    cherchent à masquer et refoulent. Au cours de la thérapie, un dessin retient
    particulièrement mon attention. Il représente deux poissons qu « volent » 
    au-dessus de la mer. L’enfant commente :« Ces deux poissons - des garçons selon
    lui - aiment bien jouer tranquillement dans Le ciel personne ne Les embête et ils
    peuvent s'amuser avec les oiseaux qui leur racontent des histoires. C'est comme
    ça que les choses marchent. (…) Et ils peuvent poser toutes Leurs questions,
    on n'est pas fâché après et comme ça tout le monde est content ».
    Je lui demande si ces poissons ont une famille : 
    « Oui, elle est de l'autre côté, et là ils peuvent tous les voir. »

    À 5 ans, un enfant commence à intégrer dans son univers les personnes et les
    objets qu'il connaît. Toutefois, il ne dessine pas encore la réalité : il représente
    « ce qu'il sait et non ce qu’il voit ». Plus précisément, il représente non pas le
    modèle qu'il a sous les yeux, mais ce qu'il en connaît. En disant « ils peuvent tous
    les voir » et « comment les choses marchent », on peut supposer que Lucas puise
    dans son imaginaire des histoires qu'il invente, des personnages, des situations.
    Peut-être exprime-t-il également sa perception de l'inconscient familial.

    Les poissons peuvent être interprétés comme ce qui cherche à émerger de la
    conscience, à se distinguer du maternel si proche. Du milieu marin jaillissent les
    forces de vie originelles et toutes les potentialités. Il est le lieu de naissances,
    de transformations et de renaissances. Il est le symbole des origines et de la mère.
    La mer, eau en mouvement, évoque un état transitoire entre les possibles encore
    abstraits et les réalités formelles. Quant aux oiseaux (absents du dessin),
    ils évoquent la métamorphose de l'âme, leur chant est associé au langage des
    dieux. Poissons et oiseaux révèlent le caractère sensible et spirituel de Lucas.
    Bien entendu, on notera qu'il y a deux poissons, comme deux frères, comme
    Lucas et son ami imaginaire, un « enfant » du même âge qui vient lui tenir
    compagnie et jouer avec lui quand il se sent trop seul, malheureux ou incompris.
    C'est la répression des émotions liées à un deuil qui crée des déséquilibres
    Alors que je reçois la mère en séance individuelle, mon pressentiment se
    confirme. Sa gêne à évoquer sa propre histoire familiale trahit une zone
    d'ombre,un défaut de transmission de ce qui ne peut être représenté.
    Un secret de famille ? Je lui propose de me parler de sa relation avec sa mère,
    son père, sa fratrie. L’émotion la déborde. Ce qu'elle contenait derrière
    ses digues de dignité et cette façade si bien contrôlée s'effondre ...

    Deux poissons, deux oiseaux... Deux enfants noyés à une génération d'intervalle.
    Le décès du petit Alex est venu réveiller un traumatisme enfoui : la noyade du
    propre frère cadet de la mère, à 20 mois également, dans des circonstances
    similaires. L’oncle de Lucas s'est noyé dans le plan d'eau du jardin familial,
    en présence de sa sœur aînée. Le petit a échappé à la vigilance de sa mère,
    la sœur était bien trop petite pour le secourir... Elle s'est crue responsable.
    Les adultes se sont enfermés dans leur douleur. C'est ainsi que le chagrin,
    la culpabilité, la honte engendrés par cet accident ont été enfouis dans la
    mémoire familiale. La référence à la « volonté divine » primait et faisait écran
    aux émotions naturelles et à l'élaboration de ce deuil atroce.
    Le déni de la responsabilité parentale au moment du décès de l'oncle a accentué
    ce traumatisme et rappelé son « fantôme ». 

    La séance suivante réunira toute la famille : les parents et les deux garçons.
    La communication apparaît plus fluide, libérée : on donne du sens aux difficultés
    de Lucas. Lors de cette séance, le croquis de la « maison de famille », chez les
    grands-parents maternels,révélera que le plan d'eau du jardin a été obstrué
    après la mort du petit Jean-Baptiste, le jeune frère de la mère de Lucas.
    À des fins de sécurité naturellement, mais contribuant au refoulement
    du souvenir. Progressivement, Lucas commence à être reconnu pour lui-même,
    avec ses particularités. Lors d'un rituel de réparation, c'est Lucas qui suggérera
    que toute la famille plante un arbre à l'endroit où son oncle s'était noyé.

    Patricia Serin

    Cet article est sous copyright.


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