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    Le pêcheur de lune

     

    Le pêcheur de lune 

     

    Le pêcheur de lune

     

    C'était un enfant songeur et très doux

    Qui vivait au fond d'un petit village

    Ignoré du monde et de ses jaloux,

    Entouré d'un bois sans mur ni grillage.

     

    Près de sa maison, dans le vieux jardin

    Ou coulait sa vie un peu solitaire,

    Etait un lac bleu, parfumé de thym,

    Dont il déchiffrait le moindre mystère.

     

    Caché sous un arbre, il goûtait le vent,

    La fraîcheur des monts dominants la plaine.

    Aux chant des oiseaux, il mêlait souvent

    Le rythme léger d'une cantilène.

     

    C'est là qu'il venait au temps du loisir

    Soit avec un livre, assit sur la mousse,

    Soit dans l'eau profonde où pour son bon plaisir

    Il se plongeait nu, caché par la brousse.

     

    Il aimait surtout les soirs d'été

    Voir se refléter l'étoile fugace

    Et la lune blonde. Un soir, envoûté,

    Voulu la pêcher au fond d'une masse!

     

    De ne la capter, il fut déçu...

    Devenant adulte, il garda son rêve,

    Et le rayon d'or un soir aperçu,

    Dans son cœur prit feu et brûla sans trêve.

     

    Conservant l'amour de ses jeunes ans

    Pour tout ce qui vit, croît et respire,

    Il regrette encor' ses jeux  paysans

    Lorsque dans la ville il pense et soupire.

     

    Il n'a plus de lac et plus de jardin,

    Mais leur souvenir fleurit dans sa tête,

    Il sait y cueillir l'or de son destin,

    C'est là le secret de chaque poètes.

     

    Hermine Vénot-Focké

    Le pêcheur de lune 

    Le pêcheur de lune


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     " Forest Warrior " film.

     

    " Quand certains hommes se permettent de s'en prendre à toutes les richesses de la terre sans se soucier de veiller à remettre en ordre tout ce qu'ils ont arraché à la nature pour leur propre compte, sans se soucier de reboiser les sols en replantant des arbrisseaux qui, petit à petit, vont repeupler, les forêts pour les générations à venir, quand l'air, l'eau qu'ils polluent sans scrupule, sans même avoir une pensée, un remord  pour ce qu'ils ont pris aux futures générations, que pour eux, rien n'a d'importance pour l'avenir de la planète, à part ce qu'ils vivent au présent, alors, c'est grave car l'humanité se détruit elle-même !"

    N. GHIS.

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    Cités inhumaines


     
    Quand la noire fumée aura masqué les cieux
    Quand les murs des cités feront crouler les arbres,
    L'homme perdra son âme et le plaisir des yeux
    Sous l'éclat des néons et la froideur des marbres.
     
    Quand, n'ayant plus de nid, le frêle oiseau mourra
    Et qu'on n'osera plus plonger dans la rivière,
    Que sans sève, à son tour, la plante périra,
    La race humaine alors ne sera plus très fière!
     
    Pour connaître la joie enclose en la beauté,
    Pour savoir ce qu'était la forêt, la nature,
    Quand le soleil versait avec fidélité
    Ses rayons généreux sur chaque créature,
     
    Les peuples écrasés par leurs propres efforts
    Voudront se souvenir de jadis, les fêtes...
    Ces géants du progrès, qui se croyaient très forts,
    Pour les leur raconter chercheront les poètes.
     
    Mais ceux-là, qui souvent s'obstinaient en vain
    A trouver l'éditeur pour publier leur livre,
    Seront probablement morts de peine et de faim,
    Se sentant, dans ce monde, incapables de vivre!...

      

    Hermine Vénot-Focké


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