-
Par La plume de N. Ghis. le 27 Janvier 2017 à 20:01
Les poèmes abstraits
Être simple et compris est bien plus difficile,
Que d'écrire des mots dont le sens est absent.
L'idée à s'exprimer n'est pas toujours docile
Et pour être élégante exige un soin pressant.
*
Appeler poésie un texte indéchiffrable,
Dont rien ne se retient et ne touche le cœur
Est une tromperie et s'avère exécrable
Avant de soulever un grand rire moqueur
*
Quant aux prétendus vers, on enlève la rime,
C'est priver de son chant l'oiseau déjà blessé,
Le poème se meurt épuisé par un crime
Qui laisse le lecteur indécis et glacé.
*
Alors, il se défit ensuite des poètes
Et boude sans pitié les noms du temps présent
Il berce son esprit aux refrains des bluettes
Mais il lit l'auteur défunt, sûr et tranquillisant.
*
Au lieu de faire un choix, paresseux, le libraire
Refuse tout service aux écrivains déçus.
Alors, de plus en plus, les âmes peuvent braire
Étouffant les talents qui ne sont plus perçus!
Hermine Vénot-Focké
MESSAGE
J'en appel aux producteurs
Et aux Maisons d'éditions ayant pignon sur rue...
"On fait beaucoup pour les jeunes chanteurs et chanteuses du moment,
pour peut qu'ils aient un tant soit peu de voix et un joli minois;
mais on ne propose rien aux paroliers,
comme on ne risque pas un sous pour des écrivains en mal de reconnaissance?...
Il y en a pourtant, sur le net, qui méritent leurs lettres de noblesse;
Qui méritent que la providence se penche un peu sur eux
pour leurs donner une chance de ce faire connaître et apprécier,
ne serait-ce que pour assurer la relève de ceux qui partent...
Une chance... Une toute petite chance serait la bienvenue
pour ces paroliers qui espèrent encore et toujours la venue inespérée
d'un coup de pouce que le destin leurs réserverait..."
N.GHIS. 1982
votre commentaire -
Par La plume de N. Ghis. le 28 Janvier 2017 à 12:31
Hermine Vénot-Focké, Présidente Honoraire de L'Académie des Poètes classiques de France est décédée en 1951.
Orfèvre en la matière, elle à publié un traité de prosodie. vous trouverez sa biographie sur internet.
ÉVOCATION
J'aime les soirs d'automne ou la nature est douce
La pièce est calme et dans un confort velouté
La vitre laisse voir une frondaison rousse
Et me cache la vie et sa réalité.Je cherche en rêvassant un sujet de poème
Et contemple, amusée en les reconnaissant,
Les ors un peu passés des vieux bouquins que j'aime
Et qui savent garder un attrait tout puissant.Ô lecture, compagne éloquente et fidèle,
Quel croquis merveilleux tu me fais ébaucher:
Hugo devant la mer, écrivant près d’Adèle,
Musset narguant la lune au dessus du clocher,Marcelline pleurant, car le sort l’écartèle,
Verlaine en sa prison priant pour ses péchés,
Puis le couple amoureux que le passé révèle,
Et sa fin dont encor' les esprits sont touchés:Quand Pétrarque mourut, la tête sur son livre,
Frôlant le nom de Laure en ultime baiser,
La battement final d'un cœur qui se délivre
Rythmait un dernier vers pour l'immortaliser!Hermine Vénot-Focké
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique