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    Aux poètes

     Conseils aux poètes


     
    Polissez avec soin vos œuvres, Ô poètes
    Pour qu'on sache demain ce qu'aujourd'hui vous êtes,
    Car c'est le temps futur qui consacre le talent.
    Le succès véritable avance d'un pas lent...
    Un seul sonnet parfait peu apporter la gloire,
    Un seul vers bien frappé s'inscrit en la mémoire,
    Qu'importent les hochets dû aux relations,
    Sachez extraire l'or de vos émotions,
    Et, de votre travail, naîtra la récompense,
    Restez froids aux ragots de ce qu'un autre pense,
    Mais, que de vos écrits, la sensibilité
    Accompagne toujours l'essor vers la beauté.
    Lisez beaucoup de vers (pas seulement les vôtres!)
    Et de l'auteur: des bons, faites vous les apôtres!
    Vous saurez, des mauvais, ce qu'il faut éviter
    Et n'écouterez pas qui vient pour vous flatter.
    Mes poèmes, hélas, sont de faibles exemples:
    Il en est de plus beaux, de meilleurs, de plus amples!
    Simplement j'ai voulu, dans notre dur chemin,
    Aider les débutants en leurs tendant la main.
    Et je serai payée, au centuple, en ma joie,
    Si, du Parnasse ainsi certains trouvent la voie.
    Pour aller vers ce but, j'ai donné le secret...
    Si vous me dépassez, je n'aurai pas regret:
    Mon cœur est insensible à toute jalousie
    Car plus que le succès, j'aime la poésie!
     
    Hermine Vénot-Focké

    Aux poètes

     


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    Premier poème

    Premier poème


    Dans un vieil album, j'ai retrouvé ce soir
    Mes tous premiers vers sur un charmant thème:
    Au proche avenir, tel un encensoir
    Chaque mots lançaient: Je t'attends, je t'aime!


    Malgré quelques offenses à l'art de rimer,
    Il ne manquait pas d'esprit et de finesse.
    Leur ton enfantin a su me charmer:
    (On aime l'écho parlant de jeunesse!)


    Ils étaient empreints de tant de fraîcheur,
    Que j'aurais voulu retrouver leur âge
    Et mettre sur pieds ce rondel tricheur
    Qui méritait mieux que ce badinage.


    Courait mon stylo, mon canif grattait,
    Mais le corriger me fut impossible:
    Je ne croyait plus à ce qu'il chantait
    Alors, il mourut d'être trop sensible!


    Hermine Vénot-Focké

    Premier poème

     


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