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    La vie passe

     

     

    je vois défiler des visages
    Je vois passer des regrets
    Autant de rêves qui sont de passage
    Que j´ai laissé en marge
    Quand j´aurais dû rêver

    J´ai vu disparaître des mirages
    Qui ne reviendront jamais
    J´ai vu encore tellement de voyages
    Finir par faire naufrage
    Alors qu´ils commençaient

    La vie passe
    Et je n´ai rien vu passer
    La vie passe
    Je n´ai fait que l´emprunter
    Le temps passe
    Je n´ai pas su l´arrêter
    Et j´ai simplement oublié d´aimer

    J´ai résisté à bien des languages
    Que j´aurais dû parler
    Mais est-ce encore faire preuve de courage
    Que de marquer des pages
    Sans être satisfait

    La vie passe
    Et je n´ai rien vu passer
    La vie passe
    Je n´ai fait que l´emprunter
    Le temps passe
    Je n´ai pas su l´arrêter
    Et j´ai simplement oublié d´aimer

    Je ne veux pas croire sans douter
    Je ne veux pas croire
    Que la route est fermée
    Une fois pour toute fermée
    Je veux entrevoir où aller
    Me donner le droit
    Qu´un  homme peut se donner
    De tout abandonner

    La vie passe
    Le temps presse
    La vie passe
    Et je n´ai rien vu passer
    Tout s´efface

    La vie passe
    Et je veux la voir passer
    La vie passe
    Je veux te voir l´emprunter
    Le temps presse
    Tu auras su l´arrêter
    Le temps cesse
    Mais j´aurais au moins aimé
    La vie passe
    Et elle pourra bien passer
    La vie passe
    Et je voudrais la passer
    avec toi

     la vie passe

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    Renommée

    Renommée

     

    Renommée

     

    Le poète jamais ne meurt entièrement :

    Quand il est endormit dans la tombe de pierre

    Il semble pour toujours privé de mouvement,

    Mais, si prenant la voix d'une jeune écolière

     

    Un de ses vers s'envole et va frapper un cœur,

    Son esprit est présent, sensible à sa pensée.

    S'il vécu misérable, il est soudain vainqueur:

    Il est sortit vivant de sa tombe glacée.

     

    Comme on ne le craint plus, on vante son talent,

    On fouille les greniers pour retrouver ses lettres,

    On se dit son ami sincère et vigilant,

    On le classe bien vite au rang des plus grands maîtres.

     

    Dans les cercles humains où l'on cultive l'art

    Le poète des mots n'est pas le seul poète,

    Et tous, celui des sons, tel le divin Mozart,

    Ou celui de l'image, ami de la grisette.

     

    Si leur œuvre est valable, un jour, sont reconnus.

    Alors, en y rêvant, ils traînent leur misère,

    Parfois seuls, sans amour, mais ils sont soutenus

    Par l'aigle de l'espoir qui les tient dans ses serres.

     

    Renommée

    Hermine Vénot-Focké

    Renommée


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