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    Mon seul noël d'enfant  

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    Troisième partie 

     

    C'était une cuisinière à bois et à charbon en fonte émaillée avec le réservoir d'eau chaude sur le côté droit, les tuyaux de poêle qui s'emboîtaient les uns dans les autres, la clef de tirage sur le tuyau central que l'on actionnait pour augmenter ou diminuer le tirage et sur le dessus, trois cercles en fonte fermés pas un dernier rond en fonte lui aussi; mais plein. Chaque cercle s'enlevait si l'on devait se servir d'un faitout à pot-au-feu et si l'on voulait que le faitout soit plus ou moins en contact avec les flammes, ce qui avait pour effet de faciliter la cuisson des aliments.  C'était une vraie cuisinière! Pas une fausse! Non, non, non! C'était la même que maman! Je sautait au cou de papa et je l'embrassais de toutes mes forces d'enfant. Il me tendit un autre paquet que je n'avais pas remarqué.

    - Et ce cadeau? Tu n'en veux pas? Comment comptes-tu cuire ta soupe si tu n'a pas ce qu'il faut?

    - Mais papa! Je sais comment on s'en sert! J'ai déjà vu faire maman des centaines de fois! Je sais m'en servir! fis-je excitée comme une puce. 

    - Il  me manque les casseroles papa! Oui! C'est ça! Il me manque le faitout pour faire la soupe et les casseroles! Je déchirais le papier qui enveloppait de superbes casseroles en cuivre rouge que papa m'avait façonné lui-même à l'usine et toute la batterie de cuisine qui allait avec. J'avais même le seau à charbon qui était à la mesure de ma cuisinière et aussi le tisonnier pour tisonner dans le feu lorsque celui-ci ralentissait la cuisson de ma soupe. Il y avait, il ne faut pas que j'oublie, le tiroir à cendre pour que je puisse vider les cendres dans le jardin, derrière la maison qui comprenait une petite cour intérieur dans laquelle s'épanouissait un gros figuier dont les fruits restaient toujours verts en pleine saison de cueillette: Il ne faisait pas assez chaud pour que les fruits mûrissent. Enfin, c'est ce que je pense puisque je n'ai jamais pu manger une figue mûre.

    Mais revenons-en au joli soir de noël de mon passé.

    Je n'en revenais toujours pas d'avoir été aussi gâtée? Ma joie rayonnait sur tout mon visage d'enfant. Je ne me voyais pas; mais je ressentait l'excitation et mes joues toutes rouges de plaisir! Je voulais m'en servir tout de suite, mais papa et maman me firent comprendre qu'il était tard et que je ne pourrais m'en servir que demain avec, pour la toute première fois, l'aide de papa qui m'en montrerait l'usage.

    - Ce que tu ne sais pas ma petite chérie, c'est que c'est dangereux! Tu peux te brûler si je ne te montre pas bien l'usage de cette petite cuisinière comme il se doit!  Et oui, tu ne pourras t'en servir que dans la cours! Et encore! A condition que maman  ou moi soyons à côté de toi pour surveiller si tu as bien retenu la leçon de façon que tu ne te fasses pas mal et que tu ne mettes pas le feu à la maison! Dit-il en riant de bon cœur. Je n'avais jamais vu mon père comme ça? Et maman  aussi qui riait de me voir radieuse.

    Je me souviens que mon visage s'assombrit tout à coup:

    - Qu'est-ce que tu as me demandèrent-ils ensembles?

    - Il faut que je dise merci au Père noël! Mais il est déjà parti...

    - Ne t'inquiètes pas: nous lui avons laissé la fenêtre de la chambre entrouverte pour qu'il puisse entrer et ressortir. Tu sais bien que la cheminée est bouchée et que l'on a pas le droit de s'en servir?

    - Je n'ai pas eu le temps de le voir pour l'embrasser, fis-je?...

    - Mais c'est ça la surprise ma chérie! Le père noël ne veut pas qu'on le voit sinon, il n'en finirait plus s'il devait s'arrêter dans tous les foyers pour embrasser les petits enfants du monde entier!

    - C'est vrai maman. Tu as raison. Je n'y avais pas pensé à cela? Répondis-je, déçue. Je peux faire  quand même un gros bisous à toi et à papa? Quand même? C'est pour avoir dit au Père noël de ne pas m'oublier cette année!

    Pour la première fois, j'ai vu mon père les larmes aux yeux quand il me prit dans ses bras: Cela ne lui était jamais arrivé. Plus tard, lorsque je fût bien plus grande, je su que c'était papa qui avait fabriqué la cuisinière et tout ce qui allait avec au heures de pause à l'usine ou il travaillait et surtout, en cachette du contremaître qui surveillait les ouvriers... 

    Papa était quand même un mécanicien spécialisé P 3 chez Panhard si je me souviens bien! Mais je ne connais toujours pas le grade que peux représenter ce "P 3"? Je pense que c'était quand même une spécialisation un peu plus importante que les autres pour qu'il est pu travailler sur ma petite cuisinière sans risquer de se faire prendre et renvoyer?... 

    Qu'est-ce que j'ai pu m'amuser avec ma cuisinière! Je faisais la soupe. Maman me donnait une petite carotte, un bout de poireaux, un petite moitié de pomme de terre un petit bout de navet qu'elle avait coupé en touts petits morceaux pour m'éviter de me couper moi même. Je me régalait à faire cuire tous ces petits légumes sur ma cuisinière. Mon potage! Ma soupe! Qu'elle merveille! C'est moi qui allumais ma cuisinière avec un peu de papier sous la surveillance de maman, je mettais ensuite, sur le  papier, des petites bûchettes. Lorsque le papier et les bûchettes avaient pris, j'ouvrais avec le tisonnier le foyer et j'y laissais tomber le boulet de charbon, car ma cuisinière marchait en vrai et elle ne pouvait contenir qu'un seul boulet à la fois que je remplaçais lorsqu'il était presque complètement consumé.

    Je ne saurais pas vous dire combien de temps j'ai vécu avec mes deux parents? Mais le temps que j'ai passé avec eux, après ce mémorable noël, fut très dur à vivre pour mon cœur de petite fille partagé entre l'amour de mon père et celui de ma mère!  Je les aimais tous les deux autant! Leur déchirements perpétuels me fendait le cœur et j'avais peur de papa lorsqu'il rentrait saoul à la maison, que mes parents se battaient parce que  maman ne se laissait pas faire. Lorsque mon père était en crise, c'était dans ces moments-là que je me cachais, au plus fort de la tempête, sous la table de la cuisine... 

    Pourtant, un noël pas comme les autres, mes deux parents ont su faire une trêve pour que fût réussi mon plus beau et seul noël d'enfant entourée de mes deux parents. En plus des cadeaux (la plus part fabriqués à l'usine Panhard par papa), ils m'ont fait le cadeaux encore plus cher à mon cœur de petite fille: l'illusion d'une vie normale.

    Le temps à passé... Après ce noël qui est resté gravé dans ma mémoire au fer rouge comme l'ultime preuve d'amour que m'avait faite mon père avant de disparaître de ma vie d'enfant pour toujours. Je connu alors l'enfer des nounous, des familles d'accueil, des pensions religieuses dont la pension des sœurs Saint Vincent de Paul. J'avais entre 7 et 8 ans. Elles étaient méchantes et cruelles...  Je n'ai plus jamais revu mon père. Mes parents se sont séparés; mais jamais ma mère n'a pu divorcer de mon père, l'ayant fait interner en maison psychiatrique à Charenton pour violence conjugales à cause de son alcoolisme: il était, dans ces moments de démence, extrêmement dangereux pour sa famille, pour les autres et pour lui-même. 

    Aujourd'hui, j'ai le courage de me replonger dans ce souvenir lointain, très douloureux et très cher à mon cœur, pour vous raconter mon noël à moi, le seul de ma vie de petite fille et montrer aux grands comme aux petits que les noëls sont importants dans une vie d'enfant! Pas seulement pour les cadeaux; mais pour l'amour que leurs portent leurs parents même si le jouet n'est pas très grand. Il faut savoir accepter ce que l'on nous offre avec le cœur, du moment que c'est offert avec amour. Ce sera peut-être le seul noël dont vous vous souviendrez lorsque vous serez vous même parents... Pour moi, ce noël perdu dans les années 50/60 fût le plus merveilleux noël que je puisse vous offrir aujourd'hui en guise de témoignage d'un bonheur lointain que je ne voulais pas oublier. Maintenant, c'est fait. Il est à jamais fixé sur mon blog, sur la toile gigantesque du net pour toujours et à jamais.

     

    Fin de l'histoire

     

     N . Ghis.

     

     

     

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    David James (site web) Le 29/11/2009

    Chère Ghis, je viens d'achever la lecture de ton plus beau Noël, qui m'a ému aux larmes. J'ai eu la chance de n'avoir que de beaux Noël. A seize ou à deux, en famille ou entre amis intimes, aujourd'hui je regrette ceux de mon enfance, la féerie des préparatifs, la réunion familiale, l'attente du passage du Père Noël, le déballage des cadeaux: tout ce que tu as su parfaitement décrire. Profites du moment présent et passe un joyeux Noël. Je t'embrasse 

     

     

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    3 commentaires
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    Tic Tac Tic Tac   Tic Tac  Tic Tac

     

    Quand mon heure va t-elle sonner ?...

    Appréhention

     

    J'ai peur de la mort, et je ne craint pas de le dire.

    Je sais que c'est inéluctable ;

    mais c'est ma façon à moi de démystifier ce qui fait parti de la vie,

    et comme une provocation, je ris, je suis gaie, je suis un clown,

    je me fiche de ce qu'il adviendra demain : je n'y suis pas encore...

    Je me persuade que j'ai le contrôle sur ce qu'il adviendra de moi... dans l'avenir.

    J'ai terriblement peur de ne pas avoir accomplis tout ce que j'avais projeté de faire. 

    Peur de ne plus pouvoir contempler un lever de soleil,

    Peur de ne plus avoir le privilège de sentir une rose parée de la fraîche rosée du matin,

    De sa couleur, son velouté, son parfum que je ne pourrais plus respirer à plein poumons.

    Peur de ne plus écouter le chant d'un oiseaux,

    Peur de ne plus  pouvoir serrer dans mes bras ceux que j'aime.

    J'ai peur de la souffrance que peut engendrer une grave et longue maladie,

    Mais j'ai au moins le courage d'avouer l'appréhension d'une terrible fin. 

    C'est pourquoi je lance à l'existence, comme un défi

    En sachant très bien que ça ne rime à rien, qu'à me rassurer, sans plus.

     Je refuse de mourir avant d'avoir accompli ce pourquoi je crois être sur cette terre !

    Il y en a un qui ne me demandera pas mon avis et nous le connaissons tous et toutes.

    J'aime la vie et j'ai une furieuse envie de vivre envers et contre tous les obstacles

    Qui peuvent, se dresser à n'importe quel moment sur ma route.

     La vie est belle mais cruelle ! Cependant, elle vaut la peine d'être vécue ! 

    Seigneur ! Si vous existez vraiment ?

    S'il y a vraiment une force au dessus de nous ? 

    Une invisible protection qui, pour moi, me laisse un doute que je ne peut combler ?

    Laissez-moi accomplir la tâche pour laquelle je suis sur cette terre !

    J'étais "non viable" au sortir du ventre de ma mère, et pourtant, je suis là.

    La vie ne fut pas tendre avec moi et m'a tellement éprouvé lors de venue au monde !

    Elle m'a tellement éprouvé depuis que je suis, alors que je ne devais pas être !

    Toute ma jeune existence ne fut qu'épreuves et souffrances incompréhensibles 

    Parce que trop jeune pour mesurer la gravité des actes des adultes

    à laquelle j'avais à faire.

    Trop jeune pour comprendre la porté de leurs actes sur ma vie.

    J'ai un grand vide en mon âme et mon cœur qui ne se comblera jamais !

    Et pourtant ? Pourtant, je suis une femme heureuse en amour !

    Je ne devrais pas me plaindre car il y a plus malheureux que moi.

    Mais il me manquera toujours quelque chose d'indéfinissable dont je connais la portée sur

    l'esprit d'un jeune enfant habitué à la dure réalité de la vie.

    Un enfant, sans l'amour de ses parents, n'est pas complet.

    Pourtant, un enfant à l'âge de l'innocence en à tant besoin pour se construire.

    Il a besoin de leurs câlins de leur model pour grandir... Je n'y ai pas eu droit.

    Le vide est là, et restera jusqu'à ce que je quitte cette terre.

     

     

    Appréhention

      


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